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samedi 21 décembre 2024

Vœux 2021 : ce que Macron va dire aux cultes

Le président de la République va recevoir cet après-midi les responsables du culte, à la fois ulcérés et inquiets des mesures prévues par la loi contre le séparatisme. Macron entend les rassurer tout en mettant un coup de pression à la délégation musulmane qui sera représentée par Moussaoui, Hafiz et Ibrahim Alci.

Loi sur le séparatisme, saison 2.

Cet après-midi, Emmanuel Macron recevra les représentants des cultes pour répondre à leurs questions et leur apporter un message de réconfort.

Les responsables religieux avaient manifesté leurs désaccords et leur colère après les mesures prohibitives prévues par le projet de loi « réconfortant les principes républicains ».

« Les évangéliques ne sont pas une menace »

Cités par le Parisien, les catholiques ont dénoncé un texte « essentiellement répressif », alors que les protestants considèrent que juifs et chrétiens sont également visés par le dispositif juridique.

« Les évangéliques ne sont pas une menace pour la République » a déclaré François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, cité par nos confrères. Les musulmans apprécieront le sous-entendu.

Selon une source parlementaire citée par le quotidien français, les quotas de jauge à trente personnes imposés aux lieux de culte auraient laissé de mauvaises traces chez les responsables religieux.

Le chef de l’Etat tentera de convaincre les chefs religieux que la loi de 1905 sur la laïcité ne sera pas modifiée et s’essaiera à une ouverture sur les retours critiques de ce texte.

La délégation musulmane sera aussi présente, contrairement à la séance de la commission parlementaire qui avaient auditionné les responsables du culte à propos du projet de loi sur le séparatisme et à laquelle le président du CFCM Mohammed Moussaoui n’avait pu assisté pour raisons de santé.

Une délégation musulmane sous haute tension

L’homme sera présent dans un contexte extrêmement tendu avec l’actuel recteur de la Mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz qui a claqué la porte des travaux sur le Conseil national des imams et sa charte, accusant les « islamistes » d’avoir torpillé le projet. Ibrahim Alci, le représentant du CCMTF, courant musulman turc, sera aussi de la partie.

Il se dit que le président de la République en profitera, d’après une source proche de la présidence, pour remettre un « coup de pression » aux responsables du CFCM afin d’accélérer la mise en place du Conseil national des imams, désiré et imposé par Macron aux cadres du CFCM.

Une reprise en main politique de l’exécutif français qui compte bien s’appuyer sur les courants musulmans les plus proches du pouvoir. « Il y aura des rendez-vous individuels avec Gérald Darmanin dans les prochains jours » a confirmé en ce sens une source ministérielle citée par Le Parisien.

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