Tombes musulmanes du cimetière militaire de Navenne, à Vesoul.
La ville de Seine-Saint-Denis a voté jeudi 24 mars la création d’un carré musulman avec 170 places disponibles pour l’inhumation des défunts. Une décision rendue possible par la fin de la date d’échéance d’anciennes concessions.
Une décision historique. Le vote, jeudi 24 mars, par le conseil municipal de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis d’un carré musulman dans le cimetière communal va permettre à certaines familles de mettre en terre leurs morts.
« Quand on a décidé de rouvrir la vente des concessions l’an dernier, il nous est apparu logique d’avoir une approche égalitaire par rapport à l’ensemble des confessions, surtout dans notre territoire qui a une population de religion musulmane très importante, explique le maire Mathieu Hanotin (PS) au Parisien. On ne pouvait pas l’exclure de cette réouverture de notre cimetière. C’est la République qui fait face à ses devoirs pour tous ses concitoyens. »
170 places seront disponibles à partir du mois d’avril dans le carré n°39. L’épidémie de Covid 19 a conforté cette annonce selon les dires du maire. « Cela a occasionné une pression supplémentaire sur les cimetières et a fortiori, sur les carrés musulmans, car les rapatriements ont longtemps été impossibles »
Pour la communauté musulmane de Saint-Denis, c’est une bonne nouvelle. Abdelakim Kerboua, gestionnaire de la mosquée Tawhid, y voit « une très bonne chose car il y a une pression importante sur les carrés musulmans, depuis plusieurs années dans le département et la région, qui se remplissent rapidement, qui sont plein… »
